Criminel des chats 

Keith est un jeune détective et il est très connu pour ses succès dans sa carrière. Aujourd’hui, il a une nouvelle mission dans un quartier défavorisé. Une maison a brûlé et on n’a toujours pas trouvé sa propriétaire. Faute de preuve, la police a conclu qu’elle était disparue. Keith reçoit de nombreux dossiers comme celui-ci. Ce n’est pas quelque chose de nouveau pour lui. Cependant, dans le cas de la dame, cela semblait étrange, car l’équipe ne l’avait pas trouvée dans les environs du quartier. Cependant, la maison n’avait pas encore été fouillée. C’est pour cela que Keith était là.


Arrivé sur place, son collègue Amir l’accueillit avec un grand sourire. Amir est son meilleur ami. Ensemble, ils ont résolu de nombreux crimes. Amir est un type chaleureux et sociable. Quant à Keith, il est plutôt silencieux et observateur. Amir lui donna une brève description de la dame disparue : elle s’appelait Julie et avait 68 ans. Elle avait grandi et passé sa vie dans ce quartier, mais elle n’avait pas de proche. Son mari était mort à 45 ans et depuis ce tragique événement, elle vivait seule. Envahie par la solitude, Julie comblait ce vide avec les chats du secteur. 


Amir lui montra la cuisine à moitié brûlée où Julie avait laissé son four ouvert. Ça sentait les pâtes brûlées et la litière de chat. Amir donna un masque à Keith et ajouta : 


« – Je te conseille de le mettre, cet endroit pue beaucoup. »

En effet, l’odeur nauséabonde de la litière se répandait partout. Grâce aux pompiers qui étaient venus à temps, il y avait seulement la cuisine qui avait brûlé. Son collègue dirigea Keith vers le corridor où Julie avait vomi. Keith avait plein de questions : Pourquoi a-t-elle vomi à cet endroit? S’était-elle empoisonnée?


Keith fut d’autant plus surpris quand il vit l’état du salon. En effet, devant la fenêtre, il y avait une grosse baignoire qui servait de litière pour les chats. Il y avait de l’urine dans les coins de la chambre et de la nourriture pour les chats un peu partout dans la pièce. 


« – Comment un endroit peut être aussi sale?, lança Keith à Amir. 

– Julie n’avait personne. Les chats étaient la solution à sa peine, lui répondit Amir. »

Keith inspecta chaque recoin et il comprit pourquoi personne ne l’avait trouvée. Cet endroit avait une odeur de mort. Jamais quelqu’un n’aurait pu trouver un corps ici, car l’odeur du cadavre semblait provenir de partout. 


« – Est-ce qu’un chien policier est venu pour inspecter la maison ? demanda Keith

-Nous l’avons fait venir, mais il n’a rien trouvé. »

Amir gratta le derrière de son cou à cause de son allergie à la poussière et ajouta:

« – En plus, on ne peut rien déplacer, question de ne pas effacer les empreintes et blablabla. »

Soudainement, ils entendirent un bruit provenant du sofa couvert de saleté. Un chaton en sortit du dessous. Amir enfila ses gants et le prit dans ses bras. Il en profita pour énerver Keith, car ce dernier n’aime pas les chats. 


« -Il est trop chou. Regarde-le ! »

Amir mit brusquement le chaton devant la face de Keith.  Keith recula et le regarda d’un air désespéré: 

« – T’es sérieux ? On a un travail à accomplir, pas un chat à adopter. »

Amir roula des yeux et se concentra à nouveau sur le chaton. Parfois, il trouve que Keith est trop têtu.

Keith observa autour de lui mais ne trouva aucune information importante. Keith pensa : peut-être que Julie est dans la salle de bain ou dans sa chambre, car il n’y aucune place pour s’allonger ici ?


Keith se retourna vers Amir pour avoir son opinion :

« -Amir, je pense qu’il y rien d’utile pour nous dans cette salle. »

Amir ne répondit pas. Il cherchait un nom pour le chaton. Keith interpela son collègue :

« – Amir. 

– Quoi? 

– Lâche le chat. Il a l’air de souffrir à cause de toi. 

– Quoi!?, dit Amir offensé. »

Keith lui lança un regarde de mort. 

« -Ok! ok!, dit Amir finalement. »

Au moment où Amir lâcha le chaton, ce dernier courut vers la litière. Amir se tourna et observa le lieu. Lui aussi ne trouvait rien qui sortait de l’ordinaire. Soudainement, Keith entendit des bruits.


«  – Amir, regarde le chat…, chuchota Keith. » 

Amir se tourna vers la baignoire et ne comprit pas ce qui se passait avec le chaton qui pelletait le sable. La petite bête était tellement concentrée sur sa tâche qu’on pouvait penser qu’elle était rendue folle. Au moment où Amir prit de nouveau le chaton dans ses bras, Keith remarqua du sang sur les pattes et la bouche de l’animal. 


« – Amir, donne-moi des gants, lui dit Keith. »

Amir sortit des gants de sa poche. Alors, Keith plongea ses mains dans le sable et ce qu’il découvrit le choqua. Le corps de Julie était dans la litière. Sa peau était couverte de creux et son visage avait un teint verdâtre. Amir lâcha le chat et se dirigea vers Keith. Il l’aida à enlever le sable, mais il fut incapable de continuer, trop dégoûté par la situation. En effet, dans la litière, on pouvait voir les intestins de Julie qui sortaient de son ventre et qui étaient recouverts de vers blancs. Keith et Amir se regardèrent terrorisés par ce qu’ils venaient de découvrir. 


Après une longue pause de silence, Amir se leva et prit en tremblant son téléphone de sa poche. Il avisa l’équipe de recherche qu’ils avaient trouvé le corps de Julie. Peu de temps après, l’équipe d’investigation entra dans la pièce et prit le cadavre. Keith les regarda sortir le corps qui se décomposait. Keith et Amir quittèrent la maison le cœur lourd pour se rendre au bureau. Une fois là-bas, Keith ferma le dossier de Julie.


Après quelques semaines, le rapport expliqua qu’elle n’avait pas été brûlée, ni empoissonnée par quelqu’un. Sa mort était accidentelle, causée par nul autre que ses précieux chats. En effet, l’odeur dans la maison était tellement forte qu’elle avait voulu ouvrir les fenêtres. Julie avait d’abord ouvert la fenêtre de la cuisine puis s’était dirigée vers celle du salon. En essayant d’ouvrir la fenêtre derrière la grosse litière, elle était tombée dedans. Keith avait conclu qu’elle avait perdu connaissance à cause de l’odeur. De plus, le four qui était resté ouvert avait fait brûler la cuisine. Enfin, le vomi dans le corridor était celui des chats qui n’avaient pas pu digérer les organes de Julie. En bref, Julie avait été tuée par ce qu’elle aimait le plus au monde: ses chers chats.