Je prends des photos de moi, je les publie volontairement sur un site internet tel qu’Instagram ou Facebook. J’autorise ces sites et toutes les personnes qui les utilisent à consommer mes photos ou vidéos, à les repartager s’ils le désirent.
Réfléchissez-y quelques instants.
De mon plein gré, je choisis de divulguer certaines images qui devraient m’appartenir. Je rends public et accessible (même si mes comptes sont privés) du contenu qui pourrait tomber entre les mains de n’importe qui. C’est assez incroyable quand nous prenons le temps d’y réfléchir quelques instants. Sans même sans rendre réellement compte, les réseaux sociaux ouvrent une porte d’entrée énorme aux prédateurs sexuels. L’article de La Presse « J’ai juste 14 ans… » dresse un portrait assez catastrophique de la plateforme Omegle que vous connaissez sans doute déjà. Sous le prétexte de la socialisation et la création de liens d’amitié se cache un monde où prédateurs sexuels et échanges de vidéos et photos prennent une place importante.
Je me souviens d’une discussion que j’ai eue l’an passé avec un intervenant de rue. Il m’expliquait qu’Instagram est littéralement un catalogue pour les prédateurs sexuels: ils n’ont qu’à ouvrir un profil pour avoir accès à une panoplie de photos et choisir à qui s’adresser. Sous ce que les grands noms tels que Facebook, Snapchat, Instagram ou Omegle vous vendent comme type d’utilisation se cache une réalité bien plus inquiétante que ce que nous pourrions imaginer.
Nous sommes tous coupables de cette roue qui tourne. Le but n’est pas de vous inciter à fermer tous vos comptes, mais bien d’évaluer les impacts de ce que vous projetez et publiez sur les différentes plateformes. Bien que la majorité des utilisateurs n’aient pas de mauvaises intentions, sachez qu’il s’agit d’une problématique bien réelle. Je vous invite fortement à consulter l’article présenté dans La Presse, vous serez surpris des témoignages présentés. L’article de mon collègue M. Marchand « Épurer et sécuriser ses réseaux sociaux en 3 étapes » peut également vous pister sur les différentes façons de rendre vos plateformes plus sécuritaires.
Encore une fois, les réseaux sociaux amènent plusieurs questionnements. Il ne faut pas non plus oublier l’impact positif qu’ils peuvent avoir sur notre quotidien. Il suffit de poser quelques réflexions et être suffisamment sensibilisé aux divers enjeux pour être un internaute alerte et intelligent.
Pour toute question ou inquiétude concernant les réseaux sociaux, n’hésitez pas à communiquer avec les différents intervenants du milieu :
Gabriel Marchand : gmarchand-lamer@collegedanjou.com
Yannick Primeau : yprimeau-nantel@collegedanjou.com
Andréanne Borduas : aborduas-bouneau@collegedanjou.com