J’ai longtemps rêvé à un monde paisible, sans guerre, ni pauvreté,
Malheureusement, j’ai vieilli et je me suis réveillé, pour constater,
Que cette pensée utopique remplie de gentillesse et de sagesse,
N’était que le reflet naïf d’une belle jeunesse

Quartiers chauds, inégalités sociales, itinérances, furent mes premiers constats,
De cette pauvre réalité, dont était composé la ville où j’ai grandi,
On me disait de m’ouvrir sur le monde, c’est à ce moment que mon rêve se brisa,
En observant toute la misère planétaire, dans le confort de mon quatre et demi.

Cette société qui m’entourait fût mon premier déclic, mais je gardais espoir,
D’un monde meilleur qui partagerait ma vision, mon rêve, mon ignorance,
Ma télévision et mon journal s’occupaient de me rappeler que mes idées étaient illusoires,
Famine, guerre, injustice, pauvreté, furent maintenant les grands titres de ma conscience.

Aujourd’hui, j’ai grandi et je suis pleinement conscient du monde qui m’entoure,
Je n’ai plus le même rêve, car je sais très bien que des gens agiront toujours en vautours,
Je tente de faire mon possible pour aider mon prochain sur cette terre,
Et c’est ce qui m’apporte la paix intérieure face un à lointain rêve éphémère.