Nous connaissons tous d’où vient le virus qui ravage en ce moment la santé publique, mais quelle est sa véritable origine ? Est-ce de notre faute ou est-ce la faute de la nature ?


En fait, plusieurs chercheurs se sont posé la question, émettant alors plusieurs hypothèses. Certaines sont plus plausibles que d’autres, mais elles sont tout de même possibles.


Certaines personnes accusent les Chinois, d’autres pensent que c’est une erreur. Chacun à son opinion personnelle sur la question. C’est justement le but de cet article : vous informer sur les possibilités pour que par la suite, vous puissiez avoir votre propre avis.


Hypothèse 1: Un virus créé par l’humain

« C’était un travail de professionnels, un travail de biologie moléculaire… » dit le professeur Luc Montagnier (biologiste virologue, Nobel de médecine 2008) lors d’une entrevue – entre autres – dans l’article d’Estelle Priam sur le site Doctissimo.


« Était-ce une erreur involontaire ? Ou est-ce que cela a été fait délibérément ? » a dit le président des États-Unis, Donald Trump, dans un extrait d’un point de presse à la maison blanche dans un documentaire Le Monde d’Asie Balluffier sur un virus sorti d’un laboratoire.


Si nous croyons ces phrases, si les Chinois étaient responsables, comment auraient-ils pu faire pour créer le coronavirus ?


Tout d’abord, il faut savoir qu’il est possible de créer un virus artificiellement. Effectivement, en 2002, certains scientifiques ont réussi la première fois en créant la poliomyélite, le premier polio virus. Depuis, cette expérience a été répétée mainte fois, avec succès, car reproduire un virus qu’on connait est relativement facile.


Toutefois, en fabriquer un jamais connu est beaucoup plus ardu. C’est une tâche qui demande de la précision, car il y a une marge d’erreur énorme.


En effet, pour pouvoir le faire, on est obligé de partir d’un virus déjà connu, qu’il faut ensuite modifier.


 « Si on connaît un génome d’un virus, donc l’ensemble des nucléo-types qui constituent son identité génétique, on peut le modifier à l’aide du génome d’un autre virus. On découpe la partie qui nous intéresse, puis on la colle dans la place adaptée dans le premier virus pour finalement obtenir un nouveau virus. » nous explique Asie Balluffier, journaliste vidéo dans le documentaire Le Monde.


 Certains spécialistes pensent que le coronavirus serait donc un « cousin » du SARS-COV 2.


 D’un autre côté, la plupart des scientifiques ne croient pas que cette option serait très probable, car « la combinaison » est très minime comparée aux autres. « C’est comme si, dans un roman, [est] écrit le mot “chat” et, dans un autre roman, il y a également […] le mot “chat”, parmi des dizaines de milliers de mots. » nous explique Olivier Schwartz, directeur scientifique de l’Institut Pasteur, en entrevue à France Culture à Radio-Canada.


De plus, ça ne veut pas nécessairement dire qu’on l’a copié, ça veut seulement dire que les mots « est » et « chat » existent et qu’ils sont utiles pour faire des romans.  Sans oublier que si le virus avait été conçu intentionnellement par les scientifiques, ces derniers l’auraient probablement rendu plus dangereux, entre autres en augmentant ses risques de propagation…


Ce qui nous amène à la thèse la plus plausible, selon les conditions: celle que la COVID-19 serait en fait venue de certains animaux.


Hypothèse #2: le virus proviendrait de certains animaux

 Depuis le SRAS, plusieurs instituts en Chine ont découvert qu’il serait très probable que d’autres coronavirus proviennent des chauves-souris. En effet, nous, humains, avons été affectés par plusieurs virus provenant d’animaux comme la vache. (Elle nous a déjà transmis la peste et la variole.)


Mais avant de s’aventurer dans la façon dont la chauve-souris nous aurait donné le virus, je vais plutôt vous expliquer pourquoi nous avons de plus en plus de virus provenant d’animaux. Effectivement, à cause de l’étalement urbain, les villes prennent de l’expansion et empiètent sur les habitats naturels des animaux. Donc, les animaux, n’ayant plus d’endroits où vivre, se retrouvent de plus en plus serrés avec les êtres humains. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de s’échanger leurs maladies et leurs microbes. Ce serait pour cette raison que les chauves-souris auraient infecté les animaux du marché de Wuhan, en Chine. Nous nommons ce phénomène: « utiliser des ponts ». C’est-à-dire qu’elles auraient utilisé des intermédiaires pour infecter les animaux sauvages du marché. Comment ? Elles auraient pu laisser de la nourriture grignotée par celles-ci et qui aurait encore de la salive infectée, par exemple.


Par la suite, plusieurs personnes en auraient achetés. Cela aurait déclenché la pandémie comme on la connaît aujourd’hui. Donc, comme cela est plutôt logique, c’est la version qui, en ce moment, est la plus utilisée par les spécialistes.


Une autre possibilité serait d’ignorer les propos de tous les spécialistes et croire à une erreur humaine…


Hypothèse #3: le coronavirus échappé d’un laboratoire

 Tout d’abord, si nous maintenons l’idée d’un virus créé par l’humain, il se pourrait qu’il se soit échappé du laboratoire à proximité du marché.


En fait, comme un centre de recherche spécialisé dans les virus dangereux se trouve en banlieue de Wuhan, ce serait théoriquement possible. Avant la pandémie, les experts faisaient des recherches et des expériences sur plusieurs virus du XXI siècles. Bien que l’erreur soit humaine, il faut toutefois savoir que le centre est très bien protégé et qu’il y aurait peu de chances qu’une petite quantité d’un virus quelconque en sorte après les nombreuses précautions qui sont effectuées en permanence. De plus, aucun cas ne s’est retrouvé parmi les professionnels présents. Sans oublier que la pandémie a commencé dans un marché d’animaux en ville.


 La vraie question serait donc de se demander comment un virus inconnu se serait retrouvé là-bas sans en infecter les occupants du laboratoire. Ce qui élimine une bonne partie des minimes chances que cette hypothèse soit véridique.


Conclusion


Bref, nous avons énormément de questions par rapport à la COVID-19, mais malheureusement très peu d’informations pertinentes qui nous permettraient de distinguer si elle est d’origine humaine ou animale…


Nous apprenons chaque jour de nouvelles informations et ce n’est qu’avec le doute que nous pourrons vraiment créer des solutions, car comme le dicton le dit:


« Le doute est père de création. »

Galilée



Alice Fortin

Élève de secondaire 1

 Collège d’Anjou